La fête était la seule chose qu’il savait faire !

« Depuis le temps qu’il flottait, royal, indécent de légèreté, futile jusqu’à l’insolence, il fallait s’y résoudre : il n’est bon à rien. Un cerf-volant : à quoi un cerf-volant pourrait-il être bon ? Des millénaires durant, des Han de l’ancienne Chine à nos scientifiques du XVIII^ème et du XIX^ème, on s’est employé avec constance à le sauver de la honteuse inutilité dans laquelle il se complaisait. Mais en vain : la fête était la seule chose qu’il savait faire. C’est cette vocation qu’il a retrouvée dans cette fin du XX^ème siècle. L’Occident réinvente les fêtes de cerfs-volants qui mêlent des fanatiques de records à d’authentiques créateurs d’images et de formes ».

Texte de François Vié